Village antique situé au pied du Château de Franchimont, avec ses belles petites maisons.
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A voir et à savoir…

La Maison du Bailli ou Maison Wolff. Il s’agit d’un des plus anciens bâtiments de Theux, de style Renaissance mosane, repris au patrimoine wallon. Il a été construit en moellons de grès assisés et calcaire au XVIe siècle par la famille des de Presseux de Hautregard, dont deux membres furent châtelains de Franchimont. Les deux tours témoignent de la noblesse des habitants. C’est François Wolff, ancien bourgmestre renommé de Theux, qui l’occupa au XVIIe siècle. Tout cet ensemble sera acquis en 1880 par les Pères Lazaristes qui vont y construire de nouveaux bâtiments pour y faire un imposant établissement scolaire.

L’Institut Saint Roch lui-même, également appelé « ancienne Maison Grandjean ». Cette belle maison date du XVIIIe siècle, elle est de style Louis XVI en briques et pierres calcaires. Elle a été achetée au début du XIXe siècle par M. Grandjean, un négociant verviétois. En 1880, les Pères Lazaristes s’en rendent acquéreurs. Ils vont élever, entre autres, un haut édifice entre cette demeure et la Maison du Bailli, qu’ils possèdent par ailleurs, pour en faire un établissement d’enseignement en allemand. Durant la guerre 14-18, l’école est réquisitionnée par les Allemands pour en faire un hôpital militaire. En 1919, les Pères Lazaristes vendent l’établissement à l’Evêque de Liège qui y installera l’Ecole Normale.

– La jolie place de Marché sur laquelle se dressent deux tilleuls de Hollande, remarquables par leur aspect paysager ainsi que la Chapelle Saint Nicolas. Construite en 1739 – comme l’indique le millésime taillé dans le soubassement de la niche qui abrite la statue de Saint-Nicolas -, elle remplace un petit édifice datant du XIIIe siècle, situé au bord du ruisseau appelé « ru de l’Evêque » et qui avait été détruit par des inondations. Elle se situe sur un terrain dit « Prés à la fontaine », qui appartenait à Henri Wolff, personnage important de Marché qui en fit don. D’un esprit classique, cet édifice en moellons de grès et calcaire comporte une seule nef et un chœur à trois pans, sommé par un clocheton à six pans terminé par une croix en fer. Les faces latérales sont percées de deux fenêtres de style Louis XIII. Une sacristie sera ajoutée plus tard, derrière le chœur. A l’intérieur le bois est à l’honneur : les vieux bancs datant de 1725 sont gravés du nom des notables de Marché.

– Pont de Marché qui dont voici la petite histoire. Un pont, très vraisemblablement en bois, devait déjà exister avant 1500. En 1782, le magistrat a décidé la construction d’un nouveau pont en pierres qui résista aux nombreuses crues durant 161 ans. En 1944, il fut partiellement détruit par les Allemands. Une reconstruction totale fut effectuée en 1964 en respectant sa silhouette si caractéristique.

-la « rue des Forges » ; cette rue rappelle l’industrie du fer, florissante entre les XVIe et XVIIIe siècles. En effet, en 1509, les frères Pison vont travailler le fer. Très vite, le marteau va se transformer en forge. En 1813, la forge va être transformée en un moulin à foulon ; des mécaniques à tondre et à tisser font y être installées. Maintenant, c’est une maison en briques rejointoyées et calcaire particulière, située au n°16.

– Le lieu-dit « Ile de Franchimont » l’ancienne tannerie Monseur, édifiée en 1828 en briques et calcaire, sur base d’un bâtiment plus ancien. En 1935, l’usine fut transformée en une agréable pension de famille de dix-neuf chambres. Dès 1975, l’ensemble est réparti en plusieurs habitations.

-Le lieu-dit « la Bouxherie », du wallon Bouhi qui signifie frapper. Il est occupé par une ancienne forge évoquant une activité métallurgique s’échelonnant du XVe au XVIIIe siècles. En effet, en 1550, la Bouxherie possédait deux forges : une grande et une petite. A leur côté, M. Boniver y fit construire une maison neuve. Le XVIIe siècle fut une période florissante avec ses cinq fils. La famille Boniver est une très ancienne et très importante famille theutoise de maîtres de forges. Elle fournira au bourg de Theux onze bourgmestres. A l’ombre d’un arbre séculaire, sur la droite juste avant le pont, nous pouvons admirer l’habitation des maîtres forges, portant le millésime 1662, en moellons de grès de Franchimont et calcaire, de style mosan, joyau du patrimoine theutois. A admirer : la corniche garnie de corbeaux en forme de glands, la porte cloutée, les marches de l’entrée accostées d’une pierre d’appui latérale, les lucarnes, les cheminées, la disposition des fenêtres à meneaux, mais surtout l’ensemble harmonieux de style Renaissance mosane. Ces bâtiments sont aujourd’hui classés. Situé dans la Bouxherie, au n°42 dans la propriété Boniver, en bordure de la rivière, nous trouvons un arbre remarquable ; ce charme commun de près de cinq mètres de circonférence est remarquable par son histoire et par son aspect paysager car composé de trois troncs.

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