-Départ en face de l’église de Theux.
-Distance:7km800.
-Durée:3heures.
-Difficulté:moyenne.
-Trajet accidenté dans les bois et les campagnes, chaussures de marche conseillées.

Détails de la promenade


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Peu après le départ de la place de l’ Eglise descendre la rue en direction de l’hôtel de ville (à voir), prendre à droite puis la 2ème à gauche (Voie Constant) vous rejoigniez la Hoëgne et la traversez au lieu-dit La Bouxherie.

Suivre le sentier qui longe le chemin de fer. Le premier village rencontré est Marché, ici déjà vous pouvez constater plusieurs curiosités (chapelle st Nicolas et ses tilleuls classés, institut st Roch, maison du bailly). Après le passage à niveau, traverser le pont et prendre le trottoir de gauche jusqu’au pont suivant (traversez et passez le chemin de fer. Après 300m sur la route du Congrès de Polleur, prendre à droite rue Pré des Lys.

Suivre cette voie pendant 800m puis tournez à gauche pour entrer dans les bois du Staneux. Le chemin est en pente inclinée. Continuez jusqu’au chêne de Polleuhé. Suivre les balises en empruntant un chemin sur la gauche. Un peu plus loin, on rejoint la route de Polleur-Theux.

Traverser et prendre le chemin en face.

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Avant de rejoindre le village de Sassor, vous avez eu l’occasion de traverser des bocages et des bois où vous avez découvert une source située à quelques centaines de mètres du «Chêne de Pollenhé» plus que centenaire. Ce bois du Staneux est le site d’une redoutable légende : La Bête de Staneux

Vous arrivez au village de Sassor où vous verrez les tcheris (auvents qui servaient à abriter les chars de foin). A Sassor, tournez à gauche en direction de Marché-Theux. Arpès 200m bifurquez sur la gauche en direction du château. Lors du retour vers Theux, vous pouvez admirer le château de Franchimont, le visiter et faire une halte à l’ Auberge de Franchimont Au Delà du Château pour étancher votre soif.
Ce château connaît lui aussi ses légendes : La fée Staneuxine et Le Vert Bouc . Au château, prendre à gauche, longer le rempart, contourner trois casemates, au carrefour descendre à gauche le sentier jusqu’à Marché. Prendre le chemin à droite avant la chapelle et rejoindre Theux via la Bouxherie.

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Description détaillée de la promenade :

Balade 38 (croix bleue)

Au village de Marché et après le passage du pont, les arbres rencontrés sont des tilleuls (balade 30). Dans le lit de la Hoëgne, on trouve des renouées du Japon (balade 30). Passer le pont à nouveau pour entrer sur la route du Congrès de Polleur; prendre à droite la rue des Prés des Lys et la suivre sur 800 m avant d’entrer dans le bois du Staneux. Au carrefour avec un merisier, prendre à gauche. Le chemin dans les prés est bordé d’aubépines (balade 37) et de noisetiers sur lesquels s’enroule du chèvrefeuille (balade 35).

Arbrisseau très répandu dans les taillis et les sous-bois, le coudrier a rarement un tronc, il se ramifie à partir du sol. Les feuilles sont arrondies, pointues au sommet, à bord doublement denté. L’arbre est monoïque ce qui veut dire que les fleurs n’ont qu’un seul sexe : il y a donc des fleurs mâles et des fleurs femelles : les chatons mâles sont les plus connus, formés en hiver, ils fleurissent tôt et sont jaunes dès février, ils contiennes les étamines. Les fleurs femelles sont plus discrètes : de petits bourgeons surmontés de filaments rouges, les styles. C’est elles qui vont donner les noisettes souvent groupées. Les plus grosses proviennent de «Abella», en Italie et sont appelées avelines. Le nom latin, «corylus», qui signifie casque, vient de l’aspect de la cupule de la noisette qui avec ses deux bractées, forme un petit casque. Les baguettes de coudrier, fourchues, sont utilisées par les radiesthésistes.

Remarquer le hameau de Sassor sur le versant gauche de la vallée de la Hoëgne. Le chemin monte dans un bois d’épicéas.

L’épicéa, «picea» en latin, est le plus répandu de nos résineux. Il fournit notre « sapin de Noël » (même si on lui préfère aujourd’hui d’autres variétés). Les branches étalées par étages le long du tronc droit lui donnent une silhouette caractéristique. Les aiguilles qui restent plusieurs années sur l’arbre, sont assez courtes et piquantes. Les rameaux sont rugueux et les cônes pendants. Le feuillage épais ne laisse passer que peu de lumière ce qui ne permet pas la croissance des autres plantes. Introduit chez nous à la fin du 18ème siècle, il se contente d’un sol pauvre mais a besoin de beaucoup d’eau. Plus haut dans le bois, nous avons sur notre droite des pins.

Contrairement aux résineux, sapins et épicéas, les pins ont de longues aiguilles. Chez le pin sylvestre, elles sont de 5 à 6 cm et sont groupées par 2. Le tronc élancé a une écorce brun-rouge, crevassée en écailles. Ces écailles tombent chaque année lorsque le tronc s’épaissit, aussi le sol est-il jonché de plaquette d’écorce. Les branches verticillées, disposées en étages, tombent au fur et à mesure de la croissance de l’arbre, ce qui dégage le fût et donne au pin une allure filiforme. Les pins s’accommodent de sols pauvres, sable en Campine, schistes en Ardennes : les aiguilles provoquant peu d’évaporation, les sols secs lui suffisent. Le pin sylvestre est un pin indigène mais il avait disparu chez nous à l’époque romaine. Il fut réintroduit au 16ème siècle.

A gauche du chemin, la forêt est composée de hêtres.

Appelé « fagus » en latin, il a donné en « wallon fayet », ainsi que tous les Fays de notre pays qui étaient des lieux plantés de hêtres, preuve qu’il est un des arbres dominant dans nos forêts naturelles. Le tronc du hêtre est lisse, gris cendré, les branches s’étalent par étages. Les feuilles sont alternes, entières et luisantes et persistent sur certaines branches tout l’hiver. On dit qu’elles sont marcescentes. L’ombrage épais des hêtres élimine toute végétation à ses pieds (même le chêne lui laisse la place). Le fruit appelé faîne, est constitué d’une enveloppe ligneuse dans laquelle mûrissent 2 ou 3 graines. La faînée ne se produit pas chaque année mais jadis, elle servait pour alimenter le bétail. On a aussi extrait l’huile des faînes pour la cuisine et l’éclairage. Le bois, excellent bois de chauffage, est largement utilisé en menuiserie.
Sur le sommet, vous découvrirez sur la droite du chemin une source et sur la gauche en contre-bas, une ferme installée là grâce à l’eau qu’elle avait en permanence. Il s’agit de la source et de la ferme de Polleuheid. Un peu plus loin, après le carrefour, se trouve le chêne du même nom, classé pour son intérêt historique (aurait-il vraiment vu passer les troupes de Charles le Téméraire au 15ème siècle?).

Dans notre hémisphère, le genre Quercus, groupe 250 espèces, mais chez nous on retrouve essentiellement trois chênes : pour les reconnaître 2 observations s’imposent :
les bourgeons spiralés produisent des branches qui poussent dans tous les sens, elles sont souvent tordues.
le tronc a une écorce grise, noirâtre qui se fissure en profondes crevasses longitudinales. Les feuilles alternes sont lobées et sont parmi les dernières à sortir de leurs bourgeons. Le fruit, le gland, est connu de tous et permet d’identifier l’espèce :
– avec un pédoncule = chêne pédonculé
– sans pédoncule = chêne sessile.
Le chêne de Polleuheid est un chêne sessile.
Le troisième de nos chêne indigène est le chêne champêtre qu’on trouve sur calcaire.
Un feu de bois de chêne produit une chaleur élevée, mais le bois est utilisé aussi pour les charpentes et la menuiserie. Les glands récoltés pour les porcs ont été aussi consommés comme erzatz de café en temps de disette.

Suivre le chemin qui descend vers la gauche. Traverser la route Theux-Polleur et emprunter le chemin jusqu’au pont. Le bord de la Hoëgne est peuplé d’aulnes.

Les aulnes deviennent rarement des arbres. On les observe plus généralement sous la forme de cépées au bord des cours d’eau, dans les endroits humides. Quand il peut grandir, l’écorce, d’abord lisse, devient brun-noir, avec de nombreuses lenticelles. Le tronc, bien droit, est pourvu de fines ramifications. C’est un arbre qui fleurit en janvier et février, les chatons rougeâtres étant formés l’été précédant. On trouve en général en même temps les chatons de l’année et les fruits, appelés strobiles, de l’année précédente. La particularité de l’aulne se trouve sur ses racines : fort nombreuses et profondes, elles s’ancrent parfaitement sur les berges et résistent aux tempêtes et aux flots des crues. De plus, des nodules produits sur les racines par un champignon permettent la fixation d’azote ce qui enrichit le sol à la mort de l’arbre. C’est la couleur rouge de son bois qui en fit un arbre maléfique, habité par un mauvais génie (voir le roi des aulnes de Goethe).

Après la traversée de la Hoëgne, prendre la route jusqu’au hameau de Sasserote et rejoindre Sassor. Là, tourner à gauche en direction de Marché. Après 200 m, vous pouvez soit retrouner à Theux, soit poursuivre vers le château de Franchimont, dont les murs sont recouverts de lierre (balade 34), puis redescendre vers Marché.

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