THEUX et sa région : BERCEAU BELGE du CANICROSS

– Tous les mercredis soirs, nous sommes plus de trente athlètes « chien-maître » lors des entraînements. Ce groupe articulé autour du Centre d’Education Canine « Jean Cokaiko » de Polleur, le plus important de Belgique, a glané en une dizaine d’années, de nombreux titres et accessits nationaux, européens et même mondiaux. Je cite Diana et Jean-Pierre Talbot, Honoré Leone, Hélène Depus, Romain Sauvaire, Robin Leyon, Jean-Baptiste Boudron …
– Sur les 25 compétitions annuelles réparties sur le territoire belge, 5 sont organisées dans la région (Polleur – La Charmille – Banneux – Spa Bérinzenne – Esneux ).
– En 2002, à Spa, le Championnat d’Europe de la discipline a réuni 300 athlètes, provenant de 14 pays.

Le canicross est né, il y a environ 20 ans, de deux pôles d’intérêts :
la solitude du coureur de fond qui trouve dans son ami à quatre pattes un fidèle compagnon d’entraînement.
le conducteur d’attelage de chiens de traîneau qui doit entraîner ses chiens durant la saison hors neige.
Dans certains pays notamment nordiques, c’est le monde du mushing qui est dominant mais dans les autres pays, ce sport est vraiment issu du jogging.
Nous sommes souvent incompris, critiqués « ils se font tirer ».
Certes le chien nous aide à courir plus vite – au moins trois à quatre km/h . Mais si l’humain reste inactif, le chien s’épuisera très rapidement et le tandem n’avancera plus.
D’autre part, si le chien accélère, l’humain court de plus en plus vite et entre très vite dans « le rouge » et… doit ralentir. Vous avez compris, il s’agit d’une COMPLICITE merveilleuse entre les deux athlètes : du vrai bonheur à condition d’aimer les chiens ! Certains chiens valent plus que leur maître mais parfois c’est l’inverse. On court avec le chien qu’on a mais surtout on le respecte : interdit de maltraiter son chien, de le tirer pour avancer plus vite, il faut s’arrêter pour le laisser « déposer » même en compétition et tant pis si les adversaires profitent de cet instant pour vous dépasser. En cas de forte chaleur le parcours, habituellement tracé sous bois sur 6 à 8 km, est réduit de moitié, toujours par respect de l’animal qui ne peut évacuer sa chaleur interne en transpirant.
Un matériel spécifique est indispensable pour le confort des deux : un harnais pour le chien ; une ceinture pour l’humain et entre les deux une laisse légèrement extensible pour amortir les chocs.
En Bike-Jöring ou Cani-VTT, c’est pareil mais il faut encore plus d’osmose entre les deux intervenants. Une tige flexible prolonge le cadre sur l’avant afin d’éviter qu’on ne roule sur la laisse. Le chien doit répondre à la perfection aux injonctions de son maître : gauche – droite – doux – côté – devant : la moindre incompréhension et c’est la chute. Si le chien ne risque rien, l’humain s’expose à une chute dans les virages ou à pleine vitesse. La moyenne horaire sur 8 km. peut atteindre 33 km/h avec des vitesses de pointe de 45 km/h pour les meilleurs. Le chien améliore notre vitesse moyenne d’ environ 10 km/h. Quelles sensations !

Tous les jours, peu importe le temps qu’il fait, mon épouse et moi nous entraînons avec notre chien. Ils ont besoin d’exercices et de sorties quotidiennes. Ce sont de vraies F1 du genre et nous avons donc des obligations sportives et morales envers eux. Mais grâce à cela, grâce à eux, nous restons en excellente condition physique malgré nos 64 ans. Merci donc à Oslo et à Youppy.

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