Le village de Marché disent les géologues, est établi sur l’étage famennien (assise d’Esneux), qui est formé principalement de psammites, de schistes et de macigno. On voit, sur la route de Spa, entre Rainonfosse et Spixhe, un magnifique affleurement de cet horizon, qui renferme de nombreux Spirifer Verneuili et des tiges d’enc-ines minces.
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Le hameau sommeille au pied du promontoire boisé portant les ruines de l’antique château de Franchimont et il est dominé par la colline verdoyante de Chawieumont. La grand’route. on y accède en traversant le vieux pont de pierre qui enjambe la Hoëgne, puis le passage à niveau du chemin de fer Pepinster-Spa.
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Le bourg s’agglomère, autour d’une place quadrangulaire dont les dénivellements sont une marque certaine ancienneté. Il doit son nom à un privilège de foire ou marché public qui lui fut octroyé, le 22 septembre 1537, par le prince-évêque Erard de la Marck. Faisons le tour de cette place dans laquelle on pourrait englober la riante son du garde-barrière, malgré sa situation au-delà de la voie ferrée. Les bâtiments de l’Institut Saint-Vincent comprennent trois parties: la première, en style Renaissance mosane, date de l’année 1924; la deuxième, en style Louis XV est la maison Grandjean, et la troisième est renommée « la maison du Bailli » et aussi la maison- Wolff , solide construction en moëllons de grès et pierres de taille, également de style Renaissance mosane, à trois étages. Un sentier rustique conduit aux ruines du célèbre moutier franchimontois.

Le ruisseau du Pré l’Évêque passe sous la route de Sassor, traverse la cour de l’établissement scolaire et va se jeter dans la Hoëgne légendaire.

Sur les derniers ressauts inférieurs de la colline de Chawieumont, s’étagent, en un ensemble pittoresque, quelques modestes habitations blanchies à la chaux. Un sentier conduit au chemin de Derrière-Theux, en desservant deux demeures. Enfin, à l’ouest, un groupe de maisons dont deux, au moins, pourraient bien dater du XVIIIe siècle.
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Dans l’angle N-O de la place, s’érige une chapelle d’une architecture régionale vraiment typique, que l’Administration des chemins de fer a adoptée pour ses réclames publicitaires. Elle est construite en moëllons de grès très bien appareillés, sauf les encadrements de la porte et des fenêtres et les chaînes d’angles, qui sont en pierre de taille. La porte a été renouvelée récemment de façon très heureuse. La clé de son centre supporte une petite niche abritant une statuette de St-Nicolas et on y voit, dans le socle, le monogramme du Christ et le millésime 1 739. Un Christ en bois surmonte cette «potale». Un campanile à six pans couverts d’ardoises, comme le toit de la chapelle, se dresse au dessus de la façade et est surmonté d’une croix en fer.

L’édifice est de proportions harmonieuses, malgré qu’on l’a agrandi quelque peu, ces dernières années. Une modeste sacristie y est adjointe dans le prolongement du chœur.
Ce gracieux sanctuaire a été bâti à l’emplacement d’un humble oratoire, beaucoup plus ancien, à l’endroit où, selon la légende, le prince-évêque de Liège, Henri de Gueidre, fut tué en 1 285 par Thierry l’Ardennais, habitant de Jalhay.

L’intérieur a été nouvellement repeint avec beaucoup de goût. La sobriété de sa décoration répond très bien à la vie simple et paisible des ouailles. Le pavement est constitué de carrés de pierre bleue. Le plafond plat, en planches, est peint en bleu ciel et semé d’étoiles d’or; il porte, au dessus du chœur, un Saint-Esprit en bois. Une agréable lumière est distribuée par quatre fenêtres dont deux sont ornées de vitraux; l’un de ceux-ci représente la prière et est dû à la famille Paxhon-Quaré; l’autre figure la Charité et a été donné par Édouard Gille.
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L’autel ionique, en bois peint jaune, date du XVIIe sièc1e et comme retable, un tableau symbolisant le Calvaire; s’il est d’une facture médiocre, il produit un bel effet ornemental. Au mur gauche de l’unique nef, sont soigneusement rangées les statuettes de Sainte-Anne (XVIe siècle), de Saint-Roch (début du XVIIIe siècle) et de Saint-Nicolas (idem) ainsi que deux peintures assez quelconques: le Baiser de Judas et Jésus au jardin des Oliviers (toutes deux, du XVIIIe siècle).
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Au mur droit : les statuettes de Saint Jacques, de Sainte Thérèse et du Sacré-Cœur, ainsi qu’une bonne peinture du XVIIIe siècle représentant le Dn du rosaire, Dans la sacristie: une Vierge assise tenant l’Enfant (Bois du XVIIe. siècle), la Vierge et Saint-Joseph (Stucs, vers 1 850, avec socles en style Louis XV), trois Christs en bois du XIXe siècle, Une série de bancs dossiers constitués de fuseaux, présentent sur le plat de leur partie supérieure, gravés dans le bois, en caractères romains, de nombreux noms d’anciens habitants de Marché, donateurs de ces meubles.

A gauche

1) Pour les domestiques d Monsieur le comte de Leinderi 1725

2) A Servais et Olivier de Rieux et Hermès Servais 1725.

3) A Hubert Le Personne 1725.

4) A Toussaint Donne et Bouniver 1727 A présent a Pascal Collo.

5) A Lambert Houdré 1725

6) A Servals Le Personne 1725.

7) A la veuve Geron Decaci 1 742,

A droite:

1) A Jacque Jamar 1726.

2) A Lambert Bourii’ ver Serv& Barthelemi Jacob 1725

3) A Jacob 1792,

4) A Jacob Geyit 1 725.

Au banc de communion:

1) Jean Jeusriechamps eschevin bourgmestre et commissaire du ban de Theux etc. 1 725.

2) A la famille de et Monsieur ‘e conteiller de bounameau anno 1725.

A droite de la porte d’entrée de l’église, est encastrée dans le mur, une pierre en petit granit portant l’inscription suivante: 1 723-1 933, Restauration et agrandissement de la chapelle Saint-Nicolas.

Le village de Marché n’est pas raccordé è le canalisation d’eau alimentaire, qui s’amorce à la fontaine des Avieux, sous Sasserotte, et traverse toute la partie centrale de la commune par ses deux artères principales rues des 600 Franchimontois, Xhovémont et Rittwéger.

François Boniver.

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