Ivan Chiwy reçoit l’adieu de ses amis.

Reportons nous il y a un demi-siècle, lorsque la Société de Gymnastique de Juslenville remportait des lauriers dans toute la région et que les filles se pressaient pour admirer les pectoraux de nos héroïques et fringants gymnastes dans leur uniforme impeccable; on y reconnaissait Nicolas Géron, Ivan Defechereux,Camille Rome, Robert Willems, Ivan Chiwy et d’autres qui sont tous aujourd’hui décédés.

L’homme vraiment sage, dit le poète Maxime de Juvénal, ne demande au ciel que la santé de l’âme avec la santé du corps (mens sana in corpore sano).

Notre ami Ivan était un exemple vivant de cette assertion. Fort physiquement, agile et souple, d’une intelligence sans cesse en éveil il savait tout comprendre et tout faire.

Quand Ivan Chiwy entama sa carrière communale, il montra tout de suite un savoir-faire surprenant, une précision raffinée dans l’exécution de travaux variés ; c’était vraiment un surdoué mais il était resté bien modeste.

Quel que soit le service pour lequel il œuvrait (les écoles, la voirie, les eaux, les festivités), il travaillait comme pour lui-même et n’admettait pas le laxisme de certains de ses collègues.

Il assumait. à l’atelier communal, sous l’œil fraternel et vigilant du regretté Lucien Georis, une part énorme du boulot et, quand des difficultés surgissaient ça et là, Ivan trouvait la bonne formule pour contenter tout le monde.

Entré le 14 janvier 1953 au Corps des Pompiers, il y fut promu Sergent-Major le 1er janvier 1955 et assura la garde téléphonique du Service d’Incendie jusqu’à sa retraite.

Ivan Chiwy aurait pu faire carrière dans n’importe quel domaine ; c’était un superman s’attaquant par plaisir à toutes les difficultés; c’était un fervent cruciverbiste du Pays de Franchimont, entre autres, et un amateur de billard.

Fier de sa cité juslenvilloise, fier de son travail, heureux de servir comme pompier, Ivan Chiwy, homme affable et juste, s’en est allé le 4 décembre, jour de la Sainte-Barbe, patronne si souvent fêtée par lui et les siens et qui l’aura sûrement accueilli avec l’infinie tendresse que l’on montre à un être bien-aimé et qui arrive au bout de toute une vie fameusement bien remplie.

A.D

Pays de Franchimont n°488 janvier 1987

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