Jean-Pascal en tenue sportive. Le sourire veut-il dire : merci Peugeot…!

Certains chauvinistes diront : c’est normal, c’est un Theutois. D’accord, mais tout de même, il fallait le faire. Avoir 18 ans et participer à son troisième championnat du monde de VTT.
Pour en savoir plus sur l’aventure de Jean-Pascal (Pascalou pour les intimes), nous avons rencontré son père (Félix Buche, bien connu, mais lui pour son amour de la mécanique automobile).
Sachons qu’au départ, Jean-Pascal était adepte d’un autre sport, le ski de fond. Dans ce sport qu’il pratiquait avec d’autres Theutois (les frères Marchot), il a également eu l’occasion de participer à des compétitions internationales, en Autriche par exemple. Mais, les conditions climatiques peu favorables à la pratique de ce sport en Belgique l’ont amené, il y a environ 4 ans, à changer de discipline.
Son choix s’est alors porté sur le VTT, dont soulignons-le, au passage, l’un des responsables nationaux est theutois lui aussi, puisqu’il s’agit de Thierry Maréchal. Si le ski de fond ne nécessite pas un matériel trop coûteux pour un jeune de 14-15 ans, il n’en est pas de même pour le VTT. Sachez entre autres qu’un vélo de compétition coûte de 60 à 100 mille frs. La recherche d’un sponsor est donc quasi indispensable pour faire partie de l’élite belge. Depuis trois ans, Jean-Pascal a la chance d’être repris dans l’équipe «Peugeot» (cela signifie qu’il reçoit un équipement par an).
Dans ce sport, outre des qualités d’endurance et de résistance, ainsi que le réflexe, la technologie sophistiquée du vélo joue un rôle important. Sans entrer dans les détails techniques, la recherche et le développement dans ce secteur ont mis au point: une fourche téléscopique, un changement de vitesse au guidon semblable à celui des motos, un système qui permet au dérailleur de se remettre par un simple coup de pédale en cas de déraillage… Bref, c’est un sport en pleine évolution tant au niveau technique que social et économique. De fait, la vente de ces engins est en pleine croissance, on peut même en louer, et de plus en plus d’adeptes font de la compétition.
En trois ans, Jean-Pascal a eu l’occasion de participer à trois championnats du monde junior : Crans Montana (Sème du général); Spa (abandon sur bris de matériel) ; Duran-go aux USA (9ème en descente et 35èmc au Cross Country). Ayant rencontré Jean-Pascal après son retour, il m’a affirmé que les résultats très moyens des Belges s’expliquent en partie par les difficultés du sport en altitude (environ 3000 mètres). Il a également terminé 2ème à deux reprises au championnat de Belgique Junior en 1988 et 1989. Malheureusement, un travail scolaire plus important d’année en année l’a empêché de participer à toutes les courses de l’édition 1990.
Et pour l’avenir ? Jean-Pascal va s’entraîner tout en aidant son père dans le garage familial et en suivant des cours du soir de gestion d’entreprise. Il continuera donc en amateur son sport tout en bénéficiant de quelques avantages, «offerts par son patron», pour l’entraînement, en tout cas l’espère-t-il. Face à une telle implication dans son sport, nous ne pouvons qu’encourager Jean-Pascal et lui souhaiter : bon travail!

Pays de Franchimont 533 octobre 1990

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